Pas toujours facile la course à pied. Oh non ...
Ce matin, je suis allée faire (ou essayer de faire) mon entraînement prescrit par mon amoureux. 2 km de réchauffement en R1, 1 km en R3, 1 km en R1, 1 km en R3 et cool-down en R1. Sur papier, ça semble facile. En réalité, ce fut l'enfer. Physiquement et moralement.
En partant, ça allait bien. Je sentais quelques raideurs ici et là mais aucuns danger iminents. J'étais de bonne humeur, souriante, je travaillais ma technique, je m'écoutais courir, c'était le fun. Rendu au Parc Maisonneuve, je commence mon premier kilomètre en R3. 800m plus tard, je suis brûlée. J'ai su-per mal aux jambes et ils ne veulent plus collaborer. Bordel! Je termine de peine et de misère mon kilomètre et je marche un peu. Sans trop me décourager, je continue mon chemin en joggant plus lentement. Mon kilomètre de récupération a passé trop vite et ma montre sonne m'indiquant que je dois repartir en R3. Go, je pars.
200 mètres plus tard, j'ai envie de m'asseoir par terre et de pleurer. J'ai marché et j'ai arrêté ma montre. Signe que j'allais marcher longtemps. J'ai marché 20 minutes. Pendant ses 20 minutes, j'étais très déprimée. Je marchais tout croche comme un enfant frustré qui traine ses pattes. Sur mon chemin, je croisais d'autres coureurs qui eux, couraient. Moi, je marchais. J'avais envie de prendre un lift sur un des nombreux vélos de la piste cyclable. Ils avaient tous l'air confo, plus confo que mes souliers et que mes jambes de merde. Mes jambes étaient barrés. C'était musculaire. Courbaturé de mon test de 3000m de dimanche et de mes intervalles deux jours plus tard. C'était peut-être trop, trop vite.
Rendu à la maison, j'ai trouvé réconfort avec mon amoureux et en pleurant, nous avons analysé la situation.
Émotivement, j'ai des frustrations. N'étant pas patiente de nature, je trouve ça très difficile d'être aussi lente que présentement. Lourde aussi. 17 lbs en trop qui ne partent pas assez vite à mon goût. Certes, tout ça vaut la peine car j'ai une belle petite fille qui me comble mais un n'empêche pas l'autre, je suis frustrée. J'ai l'impression d'avoir perdu 5 ans d'entraînement. J'ai l'impression d'avoir à tout recommencer. L'im-pres-sion. Car je sais (très loin dans le fond de moi) que je vais revenir ou j'étais avant ma grossesse en moins de temps que ça m'a pris pour m'y rendre la première fois. Mais parfois, comme aujourd'hui, ça me frustre d'avoir à retravailler pour revenir à cette base. Enfin bref, c'est les émotions qui parlent.
Rationnellement, on ajuste le tire. Nous nous sommes rendu compte que mon corps avait besoin de plus de temps pour récupérer. C'est ce que l'on va faire pour les prochaines semaines. Diminuer les intensités sans toutefois les éliminer complètement. Prendre aussi plus de temps pour faire des étirements à la fin de mes entraînements. Ma grosse lacune!
Je vais rouler demain et samedi. Molllllo. Je vais mouliner. Et dimanche, je retrouve mes souliers de course à pied pour une sortie que j'espère plus zen. J'y travaille!
Santa Cruz 70.3 2023
Il y a 1 an
9 commentaires:
Tout le monde est différent, mais perso, faire des intensités me fatigue BEAUCOUP plus que courir plus longtemps à un rythme lent. Si ça a commencé à aller mal quand tu as accéléré, peut-être qu'une sortie plus lente aurait mieux passé?
Tranche de vie! Je laisse ton coach vérifier ça hehe!
C'est sûr que j'aurais duré plus longtemps sans intensité.
C'est pour ça qu'on va reviser mon plan. Avant la grossesse, j'aurais trouvé ça faisable et mon corps aurait récupéré assez rapidement pour faire ses intensités. Nous sommes en période de découverte avec ce que mon corps accepte ou pas de faire. Je ne me décourage pas ... !
Sylvie, bravo, au moins tu es capable de verbaliser tout ça!
Ben moi je te trouve super bonne. Laurence n'a pas 3 mois que tu t'entraînes pour un demi-dans quelques mois à ^peine. Je cours depuis janvier et je ne crois pas etre capable de le faire pour mi-octobre alors si ça peut te remonter l'estime, compare-toi à moi. Quand on se regarde, on se désole, quand on se compare on se console qu'ils disent ;)hihihi!
T'es un modèle de prise en main pour moi, lâche pas!
Sylvie, ça parait que tu m'as jamais vu courir. J'ai mal aux jambes quand je rêve que je cours, ça te donne tu une idée? Un jour à la fois comme on dit.
Je suis tout à fait d'accord avec Jamfil... lâche pas!!
Ah! C'est tellement dur l'intensité en course! Moi je suis systématiquement découragée à la fin de tels entraînements. Mais après avoir pris le temps de récupéré un peu, on s'aperçoit toujours que miraculeusement, on s'est amélioré. Ce sera ton cas aussi. Je trouve que tu fais de l'excellent travail, et ça va payer bientôt j'en suis sûre!
Je comprends enfin ce que mon chum me dit souvent "donne-toi des chances". On veut tout, tout de suite. Il te faut juste un petit peu de patience tu as déjà une volonté de fer. Et pour ma part je trouve ça encore plus difficile faire des intensités dans la chaleur. Tu vas redevenir la super-Sylvie et même une Sylvie-super-améliorée j'en suis sûre.xx
Ne te décourage pas, Sylvie! Avec ta détermination et un super coach comme JP, tu vas faire des miracles bcp + vite que tu ne le crois. ;-ppp
Et puis, c'est vrai qu'un entraînement dans la chaleur est encore + exigeant pour le corps; ici, il fait déjà 30 degrés à 9h du mat! Dur dur pour s'entraîner! Mais bon, j'avoue que courir au bord de mer, ça en vaut la peine. ;-))
Lâche pas Sylvie!!!
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