mardi 6 janvier 2009

Rêver

Quand je combats une vilaine grippe, mes nuits sont difficiles. Je ne dors que par petit segments de 90 minutes avec des rêves souvent quasi violents. Pas violent dans le sens propre du terme, mais violent car ils font mal. C'est souvent des rêves qui représentent mes angoisses du moment. Et comme j'en ai à la tonne ses jours-ci, j'ai rêvé violemment. Mais il y a toujours un côté positif à toutes choses, ça m'a fait conscientisée sur ma propre angoisse et du même coup, ça m'a calmé.

J'ai aussi eu des rêves quotidiens de course à pied. Depuis le début de ma grippe, à toutes mes nuits, je rêve que je cours. Ça fait plus de 5 semaines que j'ai accroché mes souliers de course à pied et c'est vrai que ça me manque beaucoup. Courir, c'est ma drogue, ma thérapie, ma liberté, ma passion, mon plaisir. Mais je ne suis pas frustrée.
Quand on ne peut pas courir à cause d'une blessure, c'est très difficile à accepter. CAR, tout nos amis cours, tout nos amis ne sont PAS blessés EUX, tout nos amis font beaucoup beaucoup beaucoup de kilomètre que NOUS voudrions faire nous aussi mais on ne peut pas. Blessure oblige.

Je ne suis pas frustrée car je sais que je fais tout pour avoir un bébé en santé. Si ça veut dire qu'il faut que je prenne tel ou tel médicament et que ceux-ci me vident de mon énergie, so be it! Même si j'ai le feu vert pour courir, je ne suis pas frustrée de ne pas être capable de le faire. Je sais que c'est temporaire et que ma ''carrière'' de coureuse n'est pas finie. Au contraire ...

... en attendant, je rêve. Je rêve des kilomètres que je vais faire. Je rêve des endroits où je veux courir. Je rêve de faire de très longues distances. Je rêve de devenir ultra marathonienne. C'est là que je veux me rendre. Et le rêve va m'y apporter.

6 commentaires:

Véronique Meunier - Triathlon a dit...

Chanceuse, tu te souviens de tes rêves!!! Je ne me souviens que de 4 ou 5 par année...
En plus, si tu t'en souviens, tu peux régler plein de petits détails de ta vie de tous les jours... Comme tu le dis, le fait de prendre conscience de ton angoisse t'a libérée et calmée.
Cool!

sylvain bernier a dit...

Bonjour Sylvie,

Super tes pensées positive, au plaisir de ce voir un jour lors d'une compétition d'ultramarathon. A +

Anonyme a dit...

Non, en effet, ce n'est pas comme qd on est blessé où on se sent frustré (je sais de quoi je parle). Là, tu le fais pour avoir l'un des plus beaux kdos du monde: un p'tit bout de chou! ;-)

Et puis, comme tu le dis, tu auras tout le tps de courir + tard. En attendant, tu cours en dormant (ça, c'est génial!!) et on court pour toi! ;-pp

Véronique a dit...

Je comprends ta frustration mais tous tes amis eux ne sont pas en train de vivre le moment magique de "fabriquer" un petit bébé!

C'est certain que tu vas devenir ultramarathonienne, Sylvie. Et non seulement ça, tu seras une maman ultra-marathonienne!

Serge a dit...

Je dirais même... une ultra-maman!

A+

Sylvie a dit...

@ Trigirl: C'est effectivement pratique de se souvenir de ses rêves. Ça ne m'arrive pas souvent, mais quand je suis malade, c'est très fréquent!

@ Sylvain : Merci! J'ai bien hâte de prendre le départ d'un ultra ;-)

@ Vérane : De savoir que tu cours pour moi avec l'air de la méditérannée, c'est très rafraîchissant!!!

@ Véronique : Oh, je ne suis pas frustrée, au contraire.
hihi! Je m'imagine déjà franchir la ligne d'arrivé de mon premier ultra avec mon bébé dans mes bras (si j'ai la force de le prendre!!!)

@ Serge : Wow! Merci pour ton mot!